vendredi 7 décembre 2007

Ma voisine - Nouvelle de Ali Dou’âji (1909-1949)


Ma voisine

Nouvelle de Ali Dou’âji (1909-1949)

Traduite de l’Arabe par Saïd M. Jendoubi

L’appartement attenant au mien était inoccupé. Auparavant, un groupe d’étudiants y logeaient. Je rendais grâce à Dieu, en secret et à voix haute, depuis le jour où je les entendis dire qu’ils allaient partir et rendre le logement à son propriétaire. Et, quelle ne fut pas grande ma joie, lorsque j’ai vu le camion de déménagement chargé de tapis, de lanternes et de paniers de toute couleur et de toute taille, démarrer.

Nous sommes sauvés, grâce à Dieu, du voisinage des étudiants. Le quartier est désormais calme. Plus de cris, plus de disputes et plus de révisions produisant un même vacarme, au point que tu ne peux les distinguer, les uns des autres, et ce malgré la finesse de ton ouïe.

J’attendais avec une grande impatience la venue de mes nouveaux voisins ; le propriétaire du logement m’avait avisé qu’il s’agissait d’une famille qui ne suscite pas de tohu-bohu, qui ne révise pas de leçons et qui n’élève pas de chiens.

Mon attente n’a pas duré longtemps, quand arriva le facteur portant une lettre de mon ami (S) m’informant qu’il était agonisant. Sa lettre ne disait pas s’il était en état d’agonie ou en état de conflit. Mais, qu’il m’attendait impatiemment…

Je ne pu que relire la lettre. Puis, j’ai décidé de me rendre chez cet ami (agonisant) ; et mon ami, ce monsieur (S) vit à Bizerte. Rien n’est plus aisé que de s’y rendre, après que j’eues choisi l’automobile. La seule difficulté qui subsiste, c’est de trouver de quoi payer mon voyage.

J’ai quitté la maison, cessant ainsi de guetter le voisinage et d’observer [le harem] la gente féminine descendre d’un fiacre, sous l’œil inquisiteur d’un mari jaloux.

J’ai laissé sacrifié cette scène, et je suis allé chercher un homme de cœur, à la main généreuse, et qui accepterait de me prêter quarante francs – une somme dérisoire comme vous pouvez le constater. En effet, je trouvai ce que je cherchais chez un vieil israélite, qui se propose d’aider les indigents pour un modique taux d’intérêt à cinquante pour cent.

Quelle ne fut grande ma surprise, lorsque j’ai trouvé mon ami (S) en train de soigner son agonie, ou plutôt son rhume dans l’un des bars de la ville de Bizerte.

Je l’ai aussitôt informé de ce que m’avait coûté sa prétendue agonie, en argent et en déception [déception de rater l’arrivée du harem de mes nouveaux voisins] ; ma stupidité le fit rire et il fit signe au garçon qui resta à notre service une nuit et deux jours.

* * *

Le propriétaire de mon appartement me dit en rapprochant ses sourcils de son blanc turban :

- il faut payer ou quitter la maison !

- oui, répondis-je, je payerai si Dieu le veut !

- Si Dieu le veut… si Dieu le veut… tu n’as pas payé les trois premières mensualités sous prétexte que le voisinage des étudiants troublait le calme de monsieur. Et à présent, qu’est ce qui te dérange ?

- Ce que je n’ose te l’avouer !... c’est payer !

- Bien sûr… cela te contrarie… tu ne comptes tout de même pas t’approprier la maison avec la méthode de « je ne paye pas de loyer » ?

- Je ne tiens pas à devenir propriétaire de cet appartement délabré, alors que je possède suffisamment de palais au paradis éternel.

- Et maintenant ?

- Écoute, cher oncle… maintenant que vous nous avez débarrassé du vacarme des étudiants, et que notre nouvelle voisine est une femme si charmante ? je payerai ce que je dois payer… mais pitié ! gardez donc cette quittance dont je solderai le montant dans trois mois au plus tard.

J’ai oublié de dire que ma voisine qui a emménagé le jour où je me suis absenté de la capitale, était, « selon les dires du propriétaire », une suissesse. Elle a la trentaine, ses cheveux sont blonds et elle n’est pas descendue d’un fiacre sous le regard d’un mari jaloux, mais qu’elle est divorcée et follement amoureuse du soleil africain.

* * *

Journée du 12 mai :

Hier, j’ai appris de ma voisine qu’elle n’était pas d’origine suisse. Tout ce qu’il y a, est qu’elle était en compagnie d’un richissime suisse, qui l’avait habitué à une vie fastueuse, [et qui lui a appris] le ski et le parler avec un accent allemand. En ce qui la concerne, elle est, cent pour cent, portugaise, elle est très admiratrice de ma peau brune et de mes cheveux noirs et frisés et elle désire acheter un manteau en fourrure, à 75 francs !

Ce matin, je lui ai acheté ce beau manteau. Le vendeur nous a fait une ristourne sur le prix. « C’est une bonne affaire ! » dit-elle en réceptionnant le cadeau… comme c’est joli d’entendre « merci », avec l’accent portugais (je veux dire allemand). J’aurai voulu lui acheter un deuxième manteau, à condition qu’elle me dise encore une fois, et avec la même douceur, le mot « merci ».

* * *

Journée du 15 mai :

J’invitai la dame à déjeuner chez moi ; elle accepta avec sa bonhomie toute suisse. Elle était subjuguée par le plat de ‘osbâne[1], ce qui provoqua, un peu, ma jalousie ; et puis, elle aima la kanouita après que j’eusse mis en exergue sa valeur historique : je dis qu’elle fut confectionnée depuis cent vingt ans pour le compte de l’un des rois de Kairouan !

Dieu merci, ma mère ignorait tout de la langue française ; autrement elle n’aurait jamais accepté que j’augmente ainsi l’age de cet objet.

* * *

Le propriétaire de mon appartement :

- Les flous !!! Les flous.

Moi :

- !... les flous !!!

Le propriétaire de mon appartement :

-… Tu payes ou je saisie !

Moi :

- Mais qu’est-ce que tu veux saisir ?

Le propriétaire de mon appartement :

- Les meubles bien sûr.

Moi :

- Fais donc.

Le propriétaire de mon appartement :

- Qu’est-ce que tu insinues ? Bien sûr que je vais saisir.

Moi :

- Je t’ai dit fais donc, f…ai…s… d… on…c, saisie tout ce qui nous reste… saisie le kanoun[2] et le réchaud… ha… ha… ha… !

Le propriétaire de mon appartement :

- C’est cela donc le culot dont parle dont on parle ! C’est cela le vrai culot ! Le premier trimestre n’a pas été payé parce que monsieur est gêné par le voisinage des étudiants. Le second trimestre, non plus car il était absent de la capitale et le troisième… je vais porter plainte, et tu quitteras le logement, avec l’aide de Dieu, humilié et tes effets saisies. J’ai dit que je vais porter plainte… et je le ferai !

Moi :

- Non ! Ne le fais pas.

Le propriétaire de mon appartement :

- Et pourquoi ne devrai-je pas le faire ? Tu verras !

Moi :

- C’est dans ton intérêt de ne pas le faire. Fais le et je demanderai d’être dédommagé.

Le propriétaire de mon appartement :

- Quoi ? Dédommagé ? Un mur t’est tombé dessus ?

Moi :

- C’est une vipère qui m’est tombée dessus ! As-tu compris ? Une vipère suisse ou portugaise… elle a englouti tout ce que je possède et, tu en es la cause !

Le propriétaire de mon appartement (affolé) :

- …

Moi (encouragé par son affolement) :

- Oui toi ! Tu n’as pas dit qu’elle était la veuve d’un marquis hollandais ? Tu ne m’as pas répondu le jour où je t’ai questionné à son propos qu’elle était la fille du roi des clous et qu’elle était son unique héritière ? Tu ne m’as pas raconté tous cela, alors que la vérité est qu’elle est à moitié folle et qu’elle ne possède que son visage pâle et sa trousse de toilette ? C’est cela la fille du roi des clous ? Elle n’a laissé dans mon appartement qu’un seul clou fabriqué dans les usines de monsieur son père ! Et ce clou est là… j’y ai accroché un tamis. S’il te plait, garde la quittance que je payerai le trimestre prochain. À moins que le futur locataire de l’appartement voisin ne soit une douce voisine de cette trempe.

(1936)



[1] Tripes farcies de riz, persil, foie et autres abats ; se mangent principalement avec du couscous.

[2] Un brasier en terre cuite qui sert à réchauffer et à préparer le thé.

samedi 1 décembre 2007

Le Lac par Lamartine... Traduction de S. Jendoubi



البحيرة

للشاعر الفرنسي لامارتين 1790-1869
نقلها إلى العربيّة سعيد محمد الجندوبي

عندما كتب لامارتين "البحيرة"، كانت حبيبته جولي لا تزال على قيد الحياة، وإنّما أجبرها مرضها القاتل على ملازمة باريس. كان الشاعر إذًا وحيدا، في مكان لقائهما المفضّل، وكان مشهد "بحيرة البورجيه" يبعث في نفسه شعورا بالحنين، وكانت ذكريات سعادته المهدّدة تدفعه للتعبير عن قلقه وخوفه أمام "هروب الزمن"، وكذلك عن رغبته الجامحة في تخليد حبّه، على الأقل بالذكرى. فهذه القصيدة إذًا مرتبطة بأحداث محدّدة. ومع هذا فلامارتين يتحدّث بلغة صادقة و موغلة في الإنسانيّة، بحيث أصبحت «البحيرة" قصيدة خالدة، تتناول مسألة قلق الإنسان أمام القدر، وكذلك شوقه لسعادة وحبّ سمتهما الدوام والخلود.

هكذا، يُلقى بنا دوما نحو سواحل جديدة،
وفي الليل الأزليّ نُؤخذ بدون رجعة،
فهل بمقدورنا يوما، على سطح محيط الدهور
إلقاء المرساة ولو ليوم؟

ألا يا بحيرة! ها هو الحول قد دار
وعند الأمواج الحبيبة التيّ كانت من جديد ستراها،
أُنظري! ها أنا اليوم جئتُ وحيدا، لأجلس على تلك الصّخرة
الّتي طالما رأيتِها جالسة عليها!

كنتِ تهدرين هكذا تحت هذي الصخور الغائرة؛
هكذا كنتِ تتحطّمين على جُنوبها الممزّقة؛
هكذا كانت الريح تلقي بزبد أمواجك
على ساقيها المحبوبتين.

هل تذكرين ذات مساء؟ كان قاربنا يجري بصمت؛
ولم يكن يصلنا من هناك.. من بعيد.. فوق الموج وتحت السماوات،
غير صخب المجدّفين، وهم يضربون بإيقاع،
أمواجك المتناغمة

ومن الساحل المفتون، علت فجأة بالأصداء
نَبَرات، لا عهد للأرض بها
فأنصت الموج، ومن الصوت الحبيب
تناثرت الكلمات:

أيا دهر، رويدك! وأنتنّ، أيّتها الساعات الخليلة
قفن!
لكي ننعم بأجمل أيّامنا
والنّعيم محكوم دوما بالزّوال!

كم من البؤساء في هذي الأرض يستجدونك
أطلق عنانك من أجلهم؛
خذ مع أيّامهم مآسيهم التي باتت تنهشهم؛
وانسَ السعداء

لكن، عبثا أسأل، من الوقت المزيد
يفلت الزمن منّي.. يفرّ؛
أقول لهذه اللّيلة: "تمهّلي!"؛ والفجر
سوف يبدّد الدّجى.

فلنعشق إذًا! فلنعشق! وبالسّاعة الهاربة،
هيّا بنا ننعم!
ليس للإنسان مرفأ، ولا للزّمان ساحل؛
فعجلة الزمان تدور ونحن نمضي!

ألا أيّها الدهر الحاسد، هل لساعات النشوة،
عندما يسقينا الحب السعادةَ بدون حساب،
أن تَطيرَ بعيدا عنّا، بسرعةِ
أيّام الشّقاء؟

ماذا! ألن يكون بمقدورنا أن نستبقي منها الأثر؟
ماذا! ولّت إلى الأبد؟ ماذا! ضاعت كلّ تلك السّاعات؟
هذا الدهر الّذي أوجدها، هذا الدّهر الّذي يمحيها،
أفَلنْ يعيدها لنا من جديد؟

أيّها الأزل، أيّها العدم، أيّها الماضي، أيّتها اللّجج السّحيقة،
ماذا ستفعلون بالأيّام التي قد ابتلعتُم؟
تكلّموا! هل ستعيدون لنا تلك النّشَوَات الكبرى
الّتي قد خطفتم؟

أيتها البحيرة! أيّتها الصّخور الصمّاء! أيّتها الكهوف! أيّتها الغابات الحالكات!
أنتنّ يا من يرعاكنّ الزمان.. بل قد يبعث فيكنّ الشباب،
احفظن من هذي اللّيلة.. احفظي أيّتها الطبيعة الغنّاء،
على الأقلّ، الذكرى!

لِتكن في سكونكِ، لِتكن في عواصفكِ،
أيّتها البحيرة الجميلة! وفي منظر تلاّتك الضاحكات،
وفي صنوبركِ الدَّجِيّ، وفي صخورك المتوحّشات،
المعلّقات فوق مياهك!

لتكن في هبّات نسماتك المرتعشة،
في لغط ضفافكِ وهي تردّده بالأصداء،
في ذاك النّجم، الفضيّ جبينه، ينشر ضياءه على سطحك
بلألئه الرّخو!

ولتقلِ الريح المتأوّهة، وليقل القصب المتنهّد،
وليقل شذى أريجكِ،
وليقل كلّ ما نسمع، وكلّ ما نرى، وكلّ ما نتنفّس،
ليقل كلّ الوجود: " لقد أحبّا"!


jeudi 22 novembre 2007

Publication


Ce matin je viens de recevoir un email de mon ami le journaliste tunisien Salah SOUISSI, m'informant qu'une de mes nouvelles vient d'être publiée par le journal arabe "Azzaman". Vous trouverez ici le lien relatif à cette publication :

http://www.azzaman.com/pdfarchive/2007/11/21-11/P10.pdf

jeudi 1 novembre 2007

Version française et trduction polonaise de "Vision"


Vision


Dans un cauchemar, elle voit un
cortège funèbre... son propre
enterrement.
Terrifiée, elle se réveille en
sursaut.
Sa tête cogne le plafond.
Elle ouvre grand les yeux, mais ne
distingue rien, dans la nuit noire.
Elle descend du côté droit... un
mur la rebute.
Sur son flanc gauche... un mur
aussi.
Son souffle s'arrête.
Et, son cri se rétracte.


Wizja

Autor: Sa’id Muhammad Al-Dżandubi
Przekład: dr Yousef Sh’hadeh

Jak to się zdarza śpiącym, widziała we śnie swój własny pogrzeb… Obudziła się zalękniona z powodu strasznego koszmaru… Jej głowa zderzyła się z sufitem… Otworzyła oczy, ale nic nie widziała… Obróciła się na prawy bok, a ściana odepchnęła ją… Obróciła się na lewy bok… Ściana także… Jej oddech zamarł… Jej krzyk powrócił do niej.

mardi 30 octobre 2007

"والنخلة أرض عربية.."



"والنخلة أرض عربية.."

قصة قصيرة بقلم سعيد محمد الجندوبي

إلى مظفر النواب.. هناك مع الخالدين

حدائق فيلاّ بورقيزي, روما, صائفة سنة --198


ككلّ خميس, غادرتُ شقّة السّيّدة روزانا بلاّلونا على السّاعة الثّانية بعد الزّوال. كان كلّ شيء على ما يرام. تناولتِ السّيّدة ذات الثّلاثة وسبعين خريف, الغداء وكذلك جرعة وبضعة حبّات من دوائها اليومي, ثمّ اصطحبتها نحو مكانها المفضّل, أريكة وثيرة قبالة التّلفاز. كانت على مقربة من يدها اليمنى, طاولة صغيرة وُضع فوقها آخر ما أفرزته التّكنولوجيا الحديثة من وسائل الاتصال بالعالم الخارجي: الهاتف, آلة التّحكّم عن بعد, للتّنقّل عبر قنوات الشّاشة المتعدّدة, وكذلك زرّ أحمر يمكنها عند الضّغط عليه تنبيه رجال النّجدة, إذا ما اقتضى الأمر ذلك.
قبل مغادرة الشّقة, ألقيتُ نظرة أخيرة على المطبخ. كان كلّ شيء في مكانه. الصّحون مغسولة, وكذلك بقيّة الأواني. وحوض الإينوكس ينمّ بريقه على أعلى درجات النّظافة. أنا فخورة بنفسي اليوم...
في الشّارع الطّويل فيال ديلّونيفرسيتا, توقّفتُ برهة عن السّير أمام المحطّة وتساءلتُ بتردّد: "هل أنتظر الباص, ربّما لعشرين دقيقة أخرى؟ ثمّ إنّه قد يأتي مكتظّا!... لا, سأمشي... أريد أن أفقد المزيد من الكيلوغرامات".
وهكذا انسابت رندا, عبر شوارع المنطقة الجنوبيّة لمدينة روما, تلك الشّوارع الأنيقة, العريضة, الهادئة. وما أن وصلت إلى مدخل الحديقة الضّخم, حتّى اتّجهت عبر طريق طويلة وملتوية إلى مكانها المفضّل: مقعد خشبيّ داكن الخضرة, يقع تحت شجرة زيزفون فارعة غصونها, وارفة أوراقها, مغدقة بجانب وافر من ظلالها على البحيرة فتكاد تلامسها.
خلعت رندا حذاءها ذو الكعب المتوسّط العلوّ, ومدّت ساقيها الطّويلتان إلى الأمام, وأرخت برأسها إلى الوراء, كأنّها تحاول أن تتمطّى سرا. وضعت بجانبها على المقعد كتابا مغلقا, وأغمضت عيناها في لحظة استرخاء تسبق الغوص في بحر الحروف والكلمات. كانت بين الفينة والأخرى ترفع رأسها, لتتحرّر من عمليّة فكّ تلك الرّموز الصّغيرة السّوداء, فتضع الكتاب على صدرها وتترك لعينيها حرّيّة اللّعب مع أشعّة الشّمس الذّهبيّة المنعكسة على مياه البحيرة.
لاحظت, خلال التفاتة عفويّة نحو الجانب الأيمن, وجود شابّ جالس مثلها على مقعد قبالة البحيرة, تفصله عنها بضعة أمتار. كان هو الآخر يمسك بكتاب؛ ولكنّ الشّيء الذي استرعى انتباهها أنّه كان يسترق النّظر إليها. فكلّما توقّفت عن المطالعة, أغلق هو الآخر كتابه, وفعل ما كانت تفعله: تأمّل ذلك الامتداد المائي. وبينما كانت رندا منغمسة في القراءة, غير آبهة لما حولها, أخرجتها نبرة رجاليّة من أحلام الكتاب. اقترب ذلك الشّاب منها وبغمغمة التّردّد والخجل ألقى عليها السّلام:
- "بُوُون دجيورنو سينيوريتا!
- بُووُن دجيورنو.
- هل يزعجكِ أن أجلس بجانبكِ؟"
نَظرتْ إليه بنوع من الغرابة, أتبعتها ببسمة غامضة, ثمّ أفسحت له مكانا على المقعد قائلة:
- "لا!.. هذا لا يزعجني.. إنّه مقعد عمومي".
"تُرى ماذا يمكن أن يكون حكمها على ما أنا بصدد فعله؟ هذا عربيّ آخر يحاول بطريقة ركيكة معاكستي! أنا متأكّد أنّها تفكّر كذلك في هذه اللّحظة"...
بالفعل, لم يكن تخمينه بعيدا كلّ البعد عمّا كان يجول بخاطرها. لم ييأس. استجمع كلّ ما أوتي من شجاعة وقال لها:
- "أَ.. هل.. هل أنت عربيّة؟"
وكانت رندا قد عادت إلى كتابها.
- "نعم! وهل يخفى هذا؟"
فوجئ الشّاب بسرعة الجواب وبحَدّته القاطعة, وأخذ يفكّر فيما يمكن قوله.
كانت رندا بالفعل, ذات ملامح جليّة العروبة. شعر غزير يكاد سواده يستحيل, تحت أشعّة الشّمس, إلى نوع غريب من الزّرقة الداكنة. حاجبين أسودان فُطرا على دقّة وجمال الرّسم, تنبعث من تحتهما نظرات يتخلّل السّواد فيهما حدّة وسحر لا يمكن مقاومتهما إلاّ بتجنّب النّظر فيهما بدون إذن مسبق.
- "أنا أيضا.. عربي".
واصلت رندا القراءة كأنها لم تسمع ما قاله.
- "هذا بالفعل يوم من أيّام الصّيف.. أليس كذلك؟
- نعم!
- هل أنتِ طالبة؟
- نعم!
- الظّاهر أنّي أزعجتكِ.. إذا أردتِ أن أذهب, فسأفعلُ ذلك؟
- هذا شأنكَ! " ثمّ أضافت بنبرة أكثر هدوء: "لستَ بمزعجي.."

استشفّتْ رندا, بحسّها الأنثوي الثّاقب, من ارتباك وخجل مخاطبها أنّ نيّة المعاكسة, حتّى وإن وُجدت لديه, فهي لطيفة ومهذّبة وشديدة الخفاء. فاستفزّته قائلة:
- "أنتَ كعشرات من أمثالك, ممن يرون في كلّ فتاة منفردة, عصفورا قابلا للاصطياد. أليس كذلك؟"
احمرّ وجه الشّاب ووجم عن الكلام.. فهو في قرارة نفسه لا يعتبر ما قالته بعيدا عن الواقع. ولكنّه أجابها مبتسما ومحاولا إخفاء اضطرابه:
- "لا! المعذرة.. أنتِ في هذا مخطئة... فأنا لا أريد معاكستك فضلا عن إزعاجكِ.
- كن صادقا ولو للحظة... لماذا تحاول تجاذب الحديث مع فتاة لا تعرفها ولا تعرفك؟
- هك.. هكذا.. لا لشيء.. صدّقيني.. أنا لست من هواة معاكسة الفتيات. وفي كلّ الأحوال فأنا لا أحسن فعله!
- فعلا في هذا أصدّقك!" وانسابت على شفتيها ضحكة مزيجها السخرية اللّطيفة المازحة والاعتذار عليها. وابتسم الشّاب أيضا.
- "إذا لم تكن بصدد معاكستي فما الذي جاء بك إذا؟
- تريدين الحقيقة؟
- لا أريد غيرها
- كنت أقرأ قصيدة لشاعر عربي, لا أدري إن كنتِ تعرفينه, ووصلتُ إلى هذا البيت: "والنّخلة أرض عربيّة..." وفجأة رفعتُ رأسي فرأيتكِ تستعدّين للجلوس على مقعدكِ هذا, فقلت لا شعوريا: "وأنتِ أرض عربيّة"! ضحكتْ رندا وسألتْ:
- "من الشّاعر؟
- مظفّر النّواب... شاعر معاصر, من العراق... إنّه شاعر ملتزم.
- لم أسمع به قبل اليوم... أعترف بأنّ ثقافتي الأدبيّة محدودة جدّا...
- ومع هذا أراكِ تحبّين المطالعة.
- أتظاهر بذلك... حتّى أبدو مثقّفة!"

انقطع الكلام بينهما, وساد صمت لا يقطعه إلاّ الحوار الجميل الدّائر بين سكّان الحديقة من العصافير المتعدّدة الأعراق والأجناس, يؤمّن له خرير شلاّل اصطناعي صغير نوعا من الإيقاع المتواصل. في غمرة هذه الأجواء السّنفونيّة, أنطلق من شفتيهما في ذات الوقت, السّؤال نفسه:
- "ما اسمكَ؟... ما اسمكِ؟"
وضحك الاثنان ضحكة صافية, بريئة, متواصلة. كلّما حاول أحدهما التّوقّف عن الضّحك, والاعتدال في الهيئة من جديد, إلاّ واستفزّه منظر الآخر وهو يبذل نفس الجهد.
* * *
مرّت ساعتان أو أكثر, وهما على نفس الحال. وضعا كتابيهما على جانب من المقعد وانغمسا في أحاديث لا نهاية لها, ولا موضوع يربط بينها, تتخلّلها بين الفينة والأخرى ضحكات بريئة, فانقباض أسارير, فدموع تترقرق في عينيهما, فصمت, فضحك من جديد, وهكذا إلى أن نُبِّها من قِبَل حرّاس الحديقة بأنّ الأبواب ستغلق بعد ربع ساعة.
"- يا إلهي لم نشعر بالوقت يمرّ!"... قالتها رندا متأوِّهة وهي تضع حذاءها.

في الباص, لم يتبادلا الكثير من الكلام. اكتفيا ببعض النّظرات المسترقة, المتعجّلة, والجاهلة لما تريد, والّتي تنتهي أحيانا بابتسامة منقذة.
نزلت رندا عند محطّتها, وواصل الشّاب رحلته. امّحت كلّ الصّور من مخيّلته, إلاّ صورة رندا وهي تودّعه, بصوتها العذب, قائلة قبل أن تُغلَّق أبواب الباص:
- "تشاو.. مع السّلامة.. لا تنسى!
- لا أنسى!؟.. ماذا؟
- النّخلة!
- آه.. والنّخلة أرض عربيّة.. "


vendredi 26 octobre 2007

Une patrie… et des cigarettes au détail

Une patrie… et des cigarettes au détail

Une nouvelle de Ahmad Sikkal (Maroc)
Traduite de l’Arabe par Saïd M. Jendoubi


C’est maman qui a demandé le divorce. L’état de mon père a atteint un degré qui ne suscitait que dégoût…


Tous les jours, les enfants du quartier accompagnaient mon père jusqu’à la maison. Ils l’accueillaient avec une chansonnette, toujours la même, et beaucoup de cailloux :


« Ô chrétien poursuis ton chemin,
Ce pays n’est pas le tiens
Ô ivrogne,
Rapiéce-habits
Tu n’as pas honte, c’est vendredi »


Je ne vous cache pas que mon extrême jeunesse et l’atonie de mes rapports avec mon père faisaient que je me joignais à la bande, et que je répétais toute gorge déployée, la même chansonnette avec mes camarades de la rue.


Lorsque j’ai eu huit ans, l’état de mon père s’est aggravé ; je me demandais alors, si j’avais le droit de le conspuer avec les autres enfants… Il est vrai que je ne le connaissais qu’à travers le surnom « Rapièce-habits », mais c’était, tout de même, mon père. Certes, il ne m’a pas inscrit à l’école, mais il m’a introduit à la grande école de la vie, pour s’éclipser, par la suite, sans s’enquérir auprès de celle-ci de mes nouvelles, ni même s’assurer du devenir de mon intimité.


C’est maman qui a demandé le divorce. Mais, mon père, au lieu d’accepter, il est parti. Aujourd’hui, lorsque j’actionne la machine à mémoire, les voix et les images me parviennent toutes ambigües : la ribouldingue de mon père, la prostitution de ma mère et la misère de frères, avec qui je ne partage guère la paternité. Le « Qui suis-je ? » m’exaspère, et je ne trouve de réponse digne en réponse aux interrogations des gens.


Mon père est reparti dans son pays, au-delà de la mer. Et maman, je la vois des fois avec le ventre gonflé sans que je ne lui demande qui est le père. Quand je la vois légère, je ne pose pas de questions sur le rejeton. Et quand je ne la vois pas, je me demande comment se nourrissent mes frères et de quoi les élève-t-elle. À propos de mes frères, les voisins jurent qu’ils ne sont pas du même père.


Maintenant, mes clients croient que j’ai atteint mes dix-huit ans d’âge. Alors je pense au passeport et, avant cela, à m’inventer un faux nom de famille, que porteront mes documents officiels, pour que je puisse prendre le large à la recherche de mon père. Pour que je fasse revenir mon exilé de nom de famille. Pour qu’enfin, je fasse revenir mon identité.


Entre mes mains, des paquets de cigarettes «Winston » et «Marlboro », me rappellent qu’il n’y a pas de temps à s’assoupir… «Alors, mieux vaut la vie… WinstonMarlboro

WinstonMarlboro… »


وطن وسجائر بالتقسيط

قصة قصيرة
احمد السقال




أمي هي التي طلبت الطلاق منه
, كانت حاله قد وصلت حدا يبعث على الاشمئزاز..

كان أطفال الحي يزفونه يوميا إلى البيت حين يعود مساء, النشيد واحد والحجارة أعداد:
وا النصراني سير بحالك, هاذ البلاد ماشي ديالك"
وا السكايري بو رقعة , غير احشم نهار الجمعة "
لا أخفيكم , من فرط طفولتي وفتور علاقته بي , كنت أنا أيضا أنضم إلى الكوكبة وأصيح بأعلى صوتي مرددا
نفس النشيد مع أصحابي في الدرب.
كانت حاله قد ساءت أكثر لما بلغت الثامنة من عمري,, صرت أسال نفسي هل يحق لي الصياح مع الأطفال
ضدا على أبي؟..حقيقة كنت لا أعرف له اسما غير بورقعة" , ولكنه أبي . لم يدخلني المدرسة ولكنه أخرجني
إلى المدرسة الكبرى ,واختفى دون أن يسال الأيام عني أو يطمئن على مرد وديتي..
أمي هي التي طلبت منه الطلاق لكنه عوض التطليق,سفر نفسه. واليوم حين أضغط على زر تشغيل الذاكرة ,
تأتيني الأصوات والصور غير واضحة ,عربدة أبي وعهر أمي وبؤس إخوة لا أشاركهم صلب الأب ..أسال نفسي
من أنا ولا أجد جوابا أعتد به حين يسألني الناس,,
أبي عاد إلى وطنه وراء البحر , وأمي أراها أحيانا وبطنها منتفخة ولا أسأل عن الأب , وحين أراها خفيفة" لا
أسأل عن المولود , وحين لا أراها أسال نفسي مم تقتات وبم تعيل إخوتي" الصغار والذين يقسم الجيران إنهم
ليسوا من صلب أبي.
الآن يعتقد زبنائي أنني بلغت الثامنة عشرة من عمري , ولذلك أفكر في جواز سفر , وقبله في اسم عائلي مزيف
أحمله على الوثائق لأركب البحر بحثا عن أبي , وأعيد الاسم العائلي المهجر , أعيد الهوية.
علب سجائر ونستون" ومارلبورو" بين يدي تنبهني ألا وقت لغفوة…حيا اذن على الحياة
ونستون مارلبورو
ونستو ن مارلبورو



dimanche 21 octobre 2007

النّعش : قصّة

النّعش

بقلم سعيد محمد الجندوبي

استفاقت حوريّة وأنفاسها تكاد تنحبس من هول الكابوس المرعب الّذي أقضّ مضجعها. كان جسمها يرتعش ويتصبّب عرقا.. لم يعاودها النوم، فمكثت في فراشها منتظرة انبلاج الصبح حتّى تُفضي بكابوسها إلى أمّها. هكذا تعوّدت منذ الصّبا..

رأت فيما يرى النّائم مجموعة من النّاس تحمل نعشا، وتمشي به وسط مكان قفر، وفجأة ثارت زوبعة تحمل رمالا حمراء كلون الدّم، تبعها تساقط رذاذ أحمر، سرعان ما لطّخ ملابس وعمائم الرّجال من أصحاب النّعش، في حين لم تلمس قطرة واحدة كفن الميّت المسجّى وسطهم. توقّف الرّجال، ووضعوا النّعش أرضا، ثمّ تحلّقوا حوله، فيما يشبه الدائرة، من دون أن ينبسوا بكلمة واحدة.. وما هي إلاّ دقائق معدودات حتّى انبرى الميّت واقفا. فقام أحد الرجال، وكان أكبرهم سنّا، وقد أضاءت وجهه لحية طويلة بيضاء، ففكّ رباط الكفن، وقفل راجعا إلى مكانه ليجلس من جديد.. تساقط الكفن أرضا، فإذا بها فتاة في مقتبل العمر، ارتدت فستانا أبيضا طويلا كفساتين العرائس والأميرات، في حين انساب شعرها الأسود الطويل المتموّج على كتفيها وعلى جزء من وجهها النّاصع البياض.. لم تكن ملامح الفتاة قاطعة الوضوح..

استعاذت الأمّ من الشيطان وتشهّدت ثمّ قالت لابنتها وهي تربّت على يدها المرتعشة: "فأل خير إن شاء الله.. هذا عرس.. ربّما عرسك أنت يا حوريّة.. فالأحلام تُؤوّل بالخلاف.."

***

المكان: مقبرة تكاد تكون مهجورة على مقربة من قرية صغيرة من القرى الجبليّة بشمال غرب تونس.

الزمان: شتاء سنة 1972.

انتهت مراسم الدّفن، وتفرّق الجمع الصّغير بعد أداء واجب العزاء لعائلة الميّت، في حين انشغل القرّاء في تقاسم أجرتهم بعد أن قاموا بمهمّتهم بكلّ مهنيّة. وضعوا النّعش الفارغ على ظهر الشاحنة الصّغيرة، وانطلقوا عبر طريق ترابي وعر، تتخلّله برك وأوحال شتاء الشمال القاسي.

تنفّس السّائق الصعداء حينما وطئت عجلات شاحنته إسفلت الطريق الرابط بين "عين دراهم" و"فرنانة"*.. حمد الله على ابتعاده عن المسالك الترابيّة بأوحالها وحفرها، بدون عوائق ولا مكدّرات. قطع السّائق الصّمت متذمّرا:

- الله يهديهم! لماذا لم يدفنوه في مقبرة البلدة.. هناك في "فرنانة".. متحمّلين كلّ هذه المشقّة؟

- لقد كانت تلك رغبته، رحمة الله عليه.. أراد أن يُوارى الثّرى تحت سدرة "سيدي يحي" العتيقة، على مقربة من أهله.. جلّ أولاد "منَوِّرْ" يرقدون هناك..

- الله يرحمهم .. أجمعين..

خيّم الصمت من جديد.. وحدها "البيجو 403"، استرسلت في الشخير..

كانت الطريق في تلك المناطق الجبليّة صعبة المراس؛ فقد كانت كثيرة المنحدرات والمرتفعات، ملتوية، تعانق بلولبيّة صارمة الجبل، وتتلاعب بسالكها رفعا وخفضا إلى حدّ الغثيان. تكاد تلك الطريق الجبليّة تكون مغطّاة بسقف أخضر كثيف مما يغدق به شجر الصنوبر والفرنان من أغصان؛ وهذا ما يُكسبها صيفا رونقا وظلالا، وشتاءًا رهبة وانعدام أمان.

كلّ من يعرف تلك الطريق يتجنّب سلوكها بعد مغيب الشمس، لا سيّما خلال فصل الشّتاء حيث تُغرق بعض منحدراتها السّيول، وتنهال من بعض مرتفعاتها الصّخور؛ وقد تخترقها من حين لآخر الذّئاب والثّعالب والخنازير.. سكّان تلك المناطق المحاذية للطريق، هم أكثر من يخشاها؛ إذْ هم أخبر النّاس بخفاياها.. فكثيرا مل تناقلت الألسن، عبر الأجيال، أخبار ما يجري فيها ليلا من حين لآخر، والّذي لا تفسير له عندهم إلاّ بما اكتنف بعض مقاطعها من غموض ووحشة.. فالطريق تسكنها الأرواح.. أرواح من أكلتهم عبر السنين.

- ما أوحش هذه الطريق! قالها أحد القرّاء بعد أن تنهّد مردّدا الشهادتان.

أجابه الثّاني، وكأنّه خشي أن يزعج مثل هذا الكلام الأرواح والعفاريت، فتخرج من سباتها:

- اسكت يا هذا! اترك الرّجل يقود السيّارة.. لا تُربكه!

ضحك السّائق وشفتاه تمسكان بالسيجارة فترتعش بينهما وسط سحابة كثيفة من الدّخان الأبيض.. كان أصغرهم سنّا..

- دعه يحكي يا عمّ "رابح"..

همزهُ الأوّل في إشارة استفزازيّة:

- بَيّكْ "رابح" معروف عنه الخوف.. إنّه يخشى حتّى من ظلّه!

***

خرج من القرية المعلّقة في الجبل منذ الصباح. كان متأكّدا من ملاقاة أحد معارفه من ذوي الشاحنات أو السيّارات، وهم في طريقهم إلى "فرنانة".. فالسّوق يُنصَبُ فيها بداية من بعد عصر السبت، لتشتدّ حركة البيع والشراء فيه طيلة يوم الأحد.. ولذلك سُمّيت البلدة أيضا بسوق الأحد.

لا يذكر "أبَيّْ صالح" أنّه تخلّف مرّة واحدة عن السّوق، ولو فعل لمات جوعا.. فهو كغيره من سكان تلك المناطق الغضّة فلاّح إسما.. هو لا يملك أرضا في ما عدى ربع الهكتار الذي أقام عليه "حوشه"، فوفّر له كلّ العناية، زارعا في جزء منه خضروات من بصل وجزر وبطاطس وغير ذلك، وفي الجزء الآخر ورق التّبغ لاستهلاكه الشخصي، وإن إلتجأ في أحيان كثيرة إلى بيع المحصول الضئيل. كانت له بقرة، وبعض خرفان وماعز ودواجن أيضا.. يرتاد سوق "فرنانة" مرّة في الأسبوع، لبيع ما جادت به دجاجاته من بيض، وفرخ أو زوج من الفراخ وبعض الخضروات.. ويعود وقد ملأ جرابه بالسّكّر والشّاي وقليل من الزيت والخميرة.. وهديّة لازمة لزوجته "حبيبة": قطعة قماش، مشط أو كيس من الحلوى.

ها هو الآن يصل إلى الطريق المعبّدة. توقّف قليلا، مسترجعا أنفاسه. أشعل سيجارة، ثمّ واصل السير، مبتعدا عن المنعرج ليقف بعد ذلك في مكان يمكنه منه رؤية السيّارات القادمة من جهة "عين دراهم". رفع رأسه إلى السّماء، فوجدها ملبّدة بالغيوم المنذرة بعاصفة وشيكة.. لم يزعجه ذلك.. وما الّذي سيزعج شيخا في السبعين من العمر عاش أهوال حربين عالميّتين. خلال "قيرّة** 14" كما كان يسمّي الحرب الكبرى، أخطأه الموت فأسره الألمان. تنقّل عبر المحتشدات، وفي الثّلوج وعلى جثث الموتى. لقد عاشر الموت لسنوات عدّة، لم يعد بعدها يخشى شيئا من أشياء الحياة..

أحسّ بقطرات باردة تبلّل وجهه ويداه. رفع رأسه من جديد متأمّلا السماء وقد استحالت رماديّتها إلى سواد مزمجر، تخترقه بين الفينة والأخرى أضواء برقيّة بعيدة. مشى خطوات نحو شجرة فرنان كبيرة، وارفة أغصانها.. لا يبدو على وجهه المشرب بالحُمرة والّذي اخترقته خطوط العمر لتتلاشى داخل لحية بيضاء، أثرا لقلق ما.. فمآسيه الماضية، والتي تشيب من هولها الولدان، وكذلك إيمانه الرّاسخ والبسيط أكسباه قوقعة صلبة، تنكسر عليها كلّ المشاعر واضطرابات النّفس.. بعد عودته من محتشدات الأسر الألمانيّة، تزوّج من ابنة عمّته "حبيبة"، وانخرط في حياة قرويّة رتيبة رتابة الفصول، لا ينغّصها من حين لآخر، إلاّ جفاف، أو جراد، أو مجاعة، أو وباء.. حياة رتيبة أنجبت له خلالها زوجته ولدان وبنت.

اشتدّ المطر.. تكوّنت بعض السيول الصغيرة حاملة معها عبر الإسفلت الرمادي ترابا أحمر اللّون.. في حين امتزجت رشقات المطر بزمجرة الرّعد لتشكّل سنفونيّة غاضبة، استشفّ "ابيّْ صالح" من خلالها شخير محرّك شاحنة لا يزال المنعرج يخفيها..

نجله أحمد، أعدمه الفرنسيّون في أحد سجونهم بالجزائر، بعيد مغادرة الألمان بانهزامهم؛ والثّاني، يوسف، جرفه النّزوح إلى العاصمة بعد الإستقلال، ليستقرّ ويتزوّج وينجب فيها.. "الأوّل أكلته فرنسا، والثاني أكلته تونس" هكذا كان يذكر ولديه.. أمّا ابنته، فلقد استقرّت مع زوجها في سهل "الريابنة"، حيث منازل أخوالها.

أخيرا أطلّت الشاحنة الصغيرة بأنفها المتآكل، الذي بات يتنازعه الصديد والأوحال.. كانت هذه الميكانيكا العجوز تتسلّق الطريق الجبليّة بعناء وتُؤدة. خرج "ابيّْ صالح" من مكمنه تحت الشّجرة، وأخذ يلوّح بكلتا يداه، صارخا بأعلى صوته:

- "آهاي.. آهاي.."

عرفه السّائق، بعد أن تبيّن بصعوبة ملامحه، فتوّقف على جانب الطريق. بعد التّسليم والسّؤال عن الأحوال، اتّخذ مكانه الى الخلف، بجانب النّعش الفارغ.. قال له أحد القرّاء بلؤم:

- "أُحرسْ لنا الميّت، حذاري من أن يفرّ!"

ابتسم "ابّيْ صالح" قائلا:

-"توكّلْ على الله.. لا مفرَّ له تحت هذه الأمطار!

وانطلقت الشّاحنة من جديد.

"ابيّْ صالح" ذو القلب الصخريّ، كصخور الجبال التي نبت بين أحضانها، فضّل التّمدّد داخل الصندوق الخشبي على أن تتبلّل ملابسه الصّوفيّة الخشنة.. "سوف أُغادره حين تكفّ الأمطار عن النّزول.."

***

غادرت حوريّة قرية "العراقيب"*، وهي واحدة من عشرات القرى الجبليّة المحاذية لطريق "عين دراهم"، بعد أن ودّعت أهلها وصاحباتها. كان عليها العودة إلى العاصمة بعد أسبوع إجازة تعلّلت للحصول عليه بمرض والدتها.. قبلت مشغّلتها الأمر على مضض..

حوريّة تعمل بالعاصمة، كالعديد من فتيات هذه الجهة الّتي توالت عليها النكبات: فمن نكبة البايات، إلى نكبة الإستعمار، انتهاءا بنكبة الإستقلال. تعمل حوريّة عند عائلة بسيطة، تكاد تكون ضعيفة الحال.. ربّ البيت يعمل بمصنع، وتعمل زوجته كخادمة عند بعض الأجانب المتعاقدين.. اضطرّت قساوة الحياة الجديدة بالعاصمة هذه العائلة لإستجلاب فتاة من الريف، تعتني بالأطفال وتقوم بشؤون المنزل، مقابل مبلغ شهري زهيد، يرسل إلى أهلها في القرية، وأكلها ولباسها وسكنها مع تلك العائلة في ما يشبه التقاسم العادل للفقر. ربّة البيت رقيقة، طيّبة القلب، تعامل خادمتها كواحدة من أفراد العائلة.. تحنو عليها، لأنّها تذكّرها بنفسها.. بحياتها. لذلك لم تكن حوريّة متذمّرة من وضعها، كغيرها من زميلاتها في البؤس، فلِلْهمّ درجات!

أسرعت في المشي، بعد أن نظرت إلى السماء وقد بدأت ترعد وتبرق من بعيد. مرّت نصف ساعة، وهي على حالها، واقفة على جانب من الطريق، وقد وضعت بجانبها حقيبتها البنّية الصّغيرة، وكيس فيه دقيق وبيض بلدي ورقع من الخبز.. هديّة من والدتها إلى مشغّلة ابنتها.. اشتدّ قلق حوريّة حينما اسودّت السماء فجأة وبدأت في سكب غضبها الطوفاني، فانزوت، جارّة أمتعتها قرب عين تغطّيها الأغصان. انتظرت قلقة، وعينيها لا تفارقان الطريق، على أهبة للإقتراب منه إذا ما ظهرت في الأفق سيّارة أجرة أو باص..

تبدو أحلام حوريّة بسيطة، كبساطة حياتها وحياة كلّ البنات في هذا الرّيف الجبلي المنقطع عن حضارة المدن والعواصم.. تولد الواحدة منهنّ فتتلقّاها لامبالاة تفوق بقليل تلك التي تستقبل الذكور، فتنمو وتكبر، إذا ما تركت لها أمراض الصّغار القاتلة هناك، الفرصة في الحياة.. وربّما ترتاد الكتّاب لبعض الوقت، ولكن أشغال البيت من كنس وغسيل وجلب للماء من العين ورعي للشيّاه سرعان ما تفتكّها، لتنفرد بها.. وتلك طبيعة الأشياء، التي يبدو وأنّ عجلة الزّمان توقّفت فيه عن الدّوران في تلك المجتمعات المنسيّة..

طفولة حوريّة ككلّ طفولة، وإن قست فهي لا تخلو من اللّهو واللّعب، ومن المغامرات السّعيدة أو التّعيسة، وكذلك من هدايا العيد ومن العقوبات المنزليّة.. كلّ أولائك وسط بساطة قرويّة ساذجة.. فقد ينسى الطفل منهم خرفانه، لينغمس في اللّعب البريء، واللّهو مع أقرانه، جريا وراء الفراشات أو ترصّدا لأعشاش الطّيور، قصد الظفر ببيضها.. لينتهي به المطاف عند عقوبة أبويّة صارمة. هكذا نمت حوريّة، وهاهي الآن تعيش وسط مدية إسمنتيّة لا فراشات فيها ولا طيور.. والخرفان تظهر فيها أيّاما معدودات، كلُعَب عيد!

***

توقّفت الشّاحنة الصغيرة عندما أبصر سائقها حوريّة. أومأ لها بالصّعود.. اقشعرّ جسمها وكادت ترتدّ إلى الخلف عند رؤيتها للنّعش، ولكنّ السّائق انطلق من جديد، فلا وقت للتّردّد والمطر تنزل مدرارا. انزوت حوريّة، وقد تملّكها الرّعب، محاولة الابتعاد ما قدرت من الصندوق الخشبي الموحش. تذكّرت كابوسها. كتمت صرخة كادت تنفلت من أعمق أعماقها. تذكّرت أيضا نصائح أمّها، فتمتمت مردّدة كلّ ما حفظته من قرآن: المعوّذتان والفاتحة.. فالمعوّذتان فالفاتحة..

***

أحسّ "ابّيْ صالح" بابتعاد الرّعد وقد تقطّعت زمجرته وباتت رشقات المطر فوق غطاء النّعش خفيفة، فقرّر الخروج من مخبأه.

***

كان المنعرج شديد الالتواء حينما ألقت حوريّة بنفسها من على ظهر الشّاحنة.. تلاشت صيحتها وقد كتمتها زمجرة أخيرة للرّعد وهو يبتعد، وكذلك أغصان الفرنان الكثيفة.. تدحرج جسمها النّاعم الغضّ، كقضيب الخيزران، فلم يوقف حركته اللولبيّة إلاّ صخرة كبيرة كانت على جانب من الطريق.. توارت السيّارة خلف المنعرج، واختفى شخيرها شيئا فشيئا.. ها هي حوريّة ملقاة على الأرض وقد استقرّت عيناها في السماء الرمادية الدّاكنة.. توقّف كلّ شيء حولها، وعمّ سكون غريب.. وحدها قطرة من الدّمع، شقّت طريقها فوق خدّها لتمتزج بقطرات من المطر، ليتشكّل جدول رقيق، يرسم طريقه بين زغب الوجه العذري، ويمرّ تحت الأذن، فيخترق شعرها الأسود الطويل المتموّج على كتفيها وعلى جزء من وجهها النّاصع البياض، فيتناثر قطرة.. قطرة، على الإسفلت، وقد استحال لونه الآن إلى حمرة قانية.

_________________________________

* من قرى شمال غرب تونس، الجبليّة، ذات الغابات الكثيفة.

** كلمة "قيرّة" (بثلاث نقاط فوق القاف) كلمة دخيلة من الفرنسيّة guerre أو من الإيطاليّة guerra وهو الأرجح، وتعني الحرب.